Le trentenaire, représentant de la nouvelle et bouillante scène jazz, n’a qu’une envie devenue obsession : aller toujours plus loin. Pousser la limite.
Aux partitions précisément noircies, Léon Phal a donc préféré l’inspiration du moment, celle qui surgit lorsqu’à la manière d’un producteur d’electro ou de hip-hop, il s’installe seul dans son studio, face à ses machines.
A l’esthétique acoustique, le musicien a choisi d’incorporer tout ce et tous ceux qui aiguisent et attisent sa curiosité musicale. Du dub à la french touch, de Jeff Parker à El Michels Affair. Un oeil régulier dans son rétroviseur pour s’assurer que les maîtres qui ont exploré comme personne les clés du saxophone, ceux dont il étudie encore les solis, sont toujours visibles ; John Coltrane et son classique Naïma viennent alors se parer d’une patine nouvelle. « Stress Killer » est aussi l’album où, pour la première fois, des voix s’invitent. Robe fourreau et lumière tamisée pour la soul langoureuse de la chanteuse camerounaise Lorine Chia (Guts, The Game) ; spoken-word et UK touch pour K.O.G, l’homme aux multiples identités, le leader d’Onipa, de Zongo Brigade, du All Star Revolution. Avec ces nuances vocales, c’est une nouvelle piste qui s’ouvre dans la musique de Léon Phal.
Léon Phal – Saxophone
Zacharie Ksyk – Trompette
Gauthier Toux – Claviers
Arthur Alard – Batterie
Rémi Bouyssière – Contrebasse